THE malaigits

GRISOLLES-MALAIGITS : 5 à 5

PAS DAUBAM, COLERUM SUM...
mardi 28 avril 2015 par pierremedous

Salut à tous amis Malaigits, amoureux du rugby de tous horizons, adorateurs du cuir chantant le vendredi au coin du pré, rubipèdes de tout bord, notamment nos amis étrangers qui consultent très nombreux ce site mondialement référencé et qui nous écrivent, comme ces rugbymen chypriotes qui nous encouragent : « Πάρε τον επικεφαλής του αφρι- κανικού ράγκμπι, σε παρακαλώ !! » comme on dit chez eux ! Ou encore nos amis Bouthantrins, rugbymen de l’Himalaya, ainsi que ces chaleureux Lichtintins qui ont découvert le rugby avec les vidéos des Malaigits sur youtube !

Quoi qu’il en soit, les Malaigits sont à présent une équipe de renommée internationale, réclamée au-delà des frontières, et c’est pourquoi vendredi 10 avril, nous nous sommes rendus en pèlerinage à Grisolles (82) comme chaque année à l’invitation des Ingranieros, afin de sacrifier au triple culte du rugby des champs, de la daube, et de Roland ROVER, gourou local emblématique et tout terrain. Pour cette occasion, nous étions 20 sur le pré, effectif sympathique au regard de celui que nous affichions cet hiver, et qui nous a permis de finir la rencontre en boulet de canon alors que (comme d’habitude) notre entame a été poussive.

En effet, bousculés par une équipe des Ingranieros extrêmement joueuse, portée par des individualités survoltées, dont le grand frère de Bastareaud (ils n’ont pas les mêmes parents c’est pour ça que celui-là est blanc et chauve), le score fut rapidement de 3 à 0, puis 4 à 1 en faveur des locaux, puisque les Malaigits avaient décidé d’organiser une journée portes ouvertes en défense. Fort heureusement, sous l’impulsion des cadres de l’équipe, les Malaigits ont réalisé une remontée fantastique alors qu’à l’inverse, nos adversaires commençaient à avoir de la fumée blanche qui s’échappait du capot avant. Logiquement, le score passa de 5 à 2 à 5 essais partout à l’issue du dernier tiers-temps, clôturant de façon un peu heureuse une partie dans laquelle les Malaigits n’ont pas toujours montré leur meilleur visage, mais il en est ainsi des grandes équipes : même ballotées, elles courbent l’échine et finalement réagissent, plongeant l’adversaire dans la frustration et la résignation, comme l’attestent les remarques entendues au bord du terrain vendredi soir à la fin de la rencontre : « Putain on les avait presque cette fois, ils sont comme les blacks : tu crois que tu vas les battre et puis non… »,ou « Ca fait chier, on avait l’occasion de rentrer à la maison en disant qu’on avait battu les Malaigits au moins une fois dans notre vie… ».

Si on examine à présent les performances individuelles, force est de constater que si le rendu collectif a été inégal, certains joueurs ont livré une partition exceptionnelle (et je pèse mes mots), et croyez bien que ça m’arrache la gueule de l’écrire car je préfère vous dire que si ça n’était pas aussi évident je la fermerai parce que là on va en entendre parler pendant 10 ans, vu la propension à la modestie des personnes concernées…

Commençons par Caniche, auteur d’une partie de grande qualité, à peine polluée par quelques en-avants (27), 7 ou 8 mauvais choix et une petite douzaine de placages ratés. En revanche, quelle efficacité ballon en main…quelle fluidité dans le geste, quelle précision dans le placement ! En point d’orgue Caniche a inscrit le dernier essai du match, celui de l’égalisation ! Je ne peux raisonnablement résister au plaisir de vous décrire l’action dans son intégralité, en attendant que la vidéo soit en ligne sur le site de l’ERC : On joue la 59ème minute du match, les avants des Malaigits pilonnent la ligne adverse, puisant dans leurs réserves pour aller arracher le nul. Au loin, sur l’aile droite Caniche est dans les starting blocks, il sent le coup, comme l’épagneul sent le gibier, ou comme Guillaume qui sent les tripoux à 2 km ! Le ballon sort, il arrive dans les mains de Florent, notre jeune ouvreur, qui d’une passe sautée 20 mètres alerte notre Caniche lancé comme un frelon asiatique shooté au monoï ! Caniche prend la balle, actionne sa longue foulée souple et alerte (ça veut rien dire mais j’aime bien) sur 20 mètres, place un ultime crochet intérieur et plonge en terre promise sous les hurlements de la foule et les exclamations du banc : « Qui c’est qui a marqué ? C’est Théo ? », « Mais non il est pas là, c’est Caniche !! C’est Caniche ! ». Sur le bord de la touche Didier s’est évanoui, Moutous convulse, et dans le centre de Grisolles deux vieilles se sont trouvé mal. C’est le deuxième essai de Caniche en 35 ans de carrière, tous marqués cette saison, et c’est la première fois depuis 10 ans qu’il fait plus de 2 mètres balle en main !

Autre grand bonhomme de la soirée, Helmut Newton, notre photographe-carreleur, qui a sans doute livré vendredi son match le plus accompli en 8 ans de présence chez les Malaigits ! Pour la première fois de sa vie, il a pris un intervalle (2 fois même), il a plaqué des types, et il a fait péter des charges Servatesques à plusieurs reprises, s’offrant même des roulé-boulés d’école comme Bidibulle, avec conservation du ballon s’il vous plait ! Bref, il a été partout, et à la fin, il n’était même pas fatigué puisqu’il a rejoint la salle où avait lieu le repas en fractionné, et en trainant la Twingo avec une sangle. Interrogé par la presse sur sa prestation, Helmut n’a cependant pas pu répondre car le trop plein de bave qui inondait sa bouche l’empêchait de parler et aussi parce qu’il s’est jeté sur la journaliste pour lui arracher ses fringues, preuve qu’il en avait encore sous la semelle le gredin.

Comment ne pas évoquer à présent la copie rendue par notre cher Président ! Certaines mauvaises langues prétendaient ces derniers mois qu’il avait pris beaucoup de recul avec le rugby, que son corps jadis sculpté dans le marbre évoquait à présent davantage la rillette Bordeau-Chesnel ou la crème de marrons, que ses courses chaloupées de panthère noire n’étaient plus qu’un souvenir et que ses débordements sur l’aile faisaient plus penser à un gueux frappé de lèpre trainant dans la neige ses énormes pied-bots afin d’échapper à une meute de loups dans le Gévaudan du 17ème siècle…

Que les malandrins qui s’étaient permis de telles élucubrations se confondent à présent en excuses, qu’ils rampent et se prosternent, qu’ils apportent le vin et le miel pour racheter leur honneur, car vendredi à Grisolles, El Presidente a émergé de ses cendres pour livrer une prestation absolument remarquable : des accélérations, des prises d’intervalle, des débordements, des défenses glissées qui ont envoyé les adversaires dans les tribunes, un essai splendide, un café et l’addition. A un moment même, quelqu’un a dit « il marche vachement vite ce type, tu te rends compte s’il courrait !! ». La performance est d’autant plus exceptionnelle que ces actions de classe d’une grande qualité athlétique ont été réalisées sans trucage, sans effets spéciaux, et surtout sans accident musculaire majeur ! Rappelons à ce propos que la légende de notre président s’est longtemps nourrie du souvenir de ces deux déchirures simultanées (25cm x 18cm) aux cuisses, curiosité scientifique qui fait encore aujourd’hui l’objet de nombreuses conférences dans les facs de médecine du monde entier.

A part ces trois phénomènes, rendons hommage à nos « guests » du soir, qui sont invités à revenir dès qu’ils le souhaitent, à savoir Eric (auteur d’un essai magnifique), Cyril, Jérôme et Florent. La prochaine fois, il faudra donc leur trouver des surnoms (j’ai quelques idées…) ! Pour les 13 autres participants au match, les performances ont comme d’habitude oscillé entre le sublime par moment et l’indigence totale, la balance penchant nettement du côté de l’indigence. Didier ne s’est pas remis de l’essai de Caniche (lundi matin il est allé voir le toubib car il pensait avoir eu des hallucinations), Patrick a encaissé la reculade du soir en voulant percuter seul l’ensemble du pack adverse sur une pénalité jouée vite. 5 secondes plus tard il se relevait dans le chemin gravillonné qui entoure le terrain, râpé et furieux « Putain ! Où il est le soutien merde ! ». Moutous a encore chié dans son froc sur un placage, à cause des médicaments qu’il prend contre la constipation et dont il abuse, pratiquant depuis toujours l’automédication. Si quelqu’un pouvait lui piquer la boite ça arrangerait tout le monde (c’est du CHIVIT 200mg, il les achète par palette).

Comme à l’accoutumée, la soirée s’est poursuivie au local des chasseurs, où nous avons pu déguster un plat très bon MAIS IL N’Y AVAIT PAS DE DAUBE !!!! Inutile de vous dire que ça a gueulé sur Roland qui en a pris pour son grade, car je vous rappelle que la Daube de Grisolles (la grisolline) est un plat incomparable et que nous faisons le trajet presqu’uniquement pour ça chaque année. En 2016 s’il n’y en a toujours pas ça va chier ! On a quand même chanté « Le grand Vicaire » (les 28 premiers couplets seulement sur les 456 connus) car sinon ils ne nous laissaient pas repartir.

Voilà pour cette soirée mémorable qui en appelle d’autres, bien évidemment !

Prochain match le 29 mai à Aussonne, autre équipe avec laquelle nous entretenons des liens privilégiés, et qui sait recevoir. Avant de mettre un terme à ce compte-rendu, je voudrais évoquer la réunion qui a eu lieu vendredi 17 avril à Roques, et dont l’objet était l’organisation du tournoi des Malaigits (LA BATTUE). La réunion fut très productive, en présence d’une quinzaine de membre du staff, et j’en profite pour souligner le travail remarquable effectué par les participants aux différentes commissions, d’autant plus que nombre d’entre eux ne disposent que de capacités intellectuelles très réduites et que le simple fait de s’assoir à une table pour discuter d’un truc sollicite 85% des neurones disponibles (les autres étant en réparation à l’atelier).

Mais ce n’est pas l’objet de mon intervention. Après la réunion, quelqu’un a émis l’idée qu’on pourrait aller boire un coup à la cave à bière, établissement select et spécialisé dans les boissons pétillantes à bas de houblon fermenté comme son nom l’indique, et qui s’est avéré bondé comme un bus pakistanais lorsqu’on s’y est pointé, fringués comme des clodos (jogging, tongs, espadrilles, sweat BRICOMAN, et j’en passe…) et surtout… flanqués de Mathieu déguisé en Dalmatien géant…

Je n’en dis pas plus mais si vous avez l’occasion de voir les photos de notre passage dans ce sympathique établissement, ne les ratez pas…on y voit Mathieu le Dalmatien, se laissant photographier en compagnie de charmantes quinquagénaires qui n’en finissaient pas de lui rebrousser le poil et de lui gratouiller les c…l’abdomen.

Sur ce, je vous la souhaite longue et dure, et vous donne rendez-vous pour de nouvelles aventures dès le 29 mai !

Bonne semaine !

Vive le rugby et longue vie aux Malaigits !

Pierre


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