THE malaigits

1ère EDITION DE "LA BATTUE" DES MALAIGITS

HABEMUS TOURNAM...
lundi 3 août 2015 par pierremedous

Salut à tous, et oyez le compte rendu inédit de la première édition du tournoi international de rugby à 8 organisé par les Malaigits et intitulé « La Battue », nom choisi en hommage notamment à l’animal emblématique du club - le Sanglier - créature volontaire et dure au mal, mais aussi en référence à l’univers de la chasse qui fait tant rêver les gens, surtout les jeunes.

C’est donc crinière au vent, baïonnette au canon, sabre au clair et le slip remonté sous les aisselles que les preux Malaigits se sont lancé depuis un an dans l’organisation de cet évènement sportif et festif, avec l’ambition non dissimulée de donner enfin à notre équipe une aura mondiale et une reconnaissance médiatique à laquelle notre niveau de jeu et nos performances nous donnent indiscutablement droit.

C’est ainsi que dès le début de la saison 2014, nous avons sollicité de nombreuses équipes de rugby loisir des environs et que nous apprécions, mais comme la nouvelle de l’organisation du tournoi s’est répandue comme une trainée de poudre, on a vite été contacté par des équipes extérieures à ce premier cercle et qui voulaient venir jouer, je citerais en vrac : l’amicale des anciennes nageuses de la RDA, l’équipe de flag du Crazy Horse Saloon, le club de free-fight du 8ème régiment parachutiste d’infanterie de marine, les All Blacks et l’équipe nationale de Sumo du Japon. Pour différentes raisons, il nous est apparu plus sage de décliner ces offres de participation, même si le cas des filles du Crazy Horse a été un peu plus longuement débattu.

Au final, nos grands amis de Grisolles et d’Aussonne ont été de la partie, en dépit de la défection de dernière minute de quelques équipes, décimées à l’improviste par des repas de famille chez tatie Gertrude ou des communions dans la Creuse. Que les présents en soient remerciés, on s’en souviendra !

Soulignons le travail titanesque mis en œuvre par les organisateurs en charge des différentes commissions, et dont l’activité a été énergiquement dopée par notre bien-aimé président coopté à vie, l’indéboulonnable Patrice dit El Presidente, promoteur du projet depuis bien longtemps.

L’organisation des matchs et l’arbitrage a été géré de main de maître par le trio Helmut-L’Ampoule-Flo et on peut saluer leur performance car manager une compétition à trois équipes est d’une complexité inouïe et on pouvait craindre des bugs informatiques et des problèmes de timing, mais il n’en a rien été grâce à un logiciel révolutionnaire qu’Helmut a mis au point pendant 6 mois, entre deux chapes à carreler, grâce aussi à la clairvoyance de Flo à qui aucun essai n’a échappé à la table de marque malgré les bouteilles de flotte qu’il a pris sur la gueule tout l’après-midi et tous les casse-couilles qui faisaient les cons autour, grâce enfin à L’Ampoule qui a officié au sifflet avec son impartialité coutumière – vous pouvez rire - affublé d’une casquette orange vif du plus bel effet (mais qui n’était pas le couvre-chef le plus ridicule du tournoi car certains de nos invités sont arrivés coiffés de ces panamas en paille qui reviennent à la mode chez les hommes d’âge mûr et qui les font ressembler à des mafieux kosovars en cure à Barbotan).

A l’issue des rencontres, les Malaigits l’ont emporté (1 victoire et 1 nul), profitant de l’étendue de leur banc, efficacement renforcé par nos camarades du club de Roques, devant Aussonne (2 matchs nuls) et Grisolles (1 nul et 1 défaite). L’annonce du Palmarès (anecdotique) m’amène tout naturellement à évoquer l’apport de la commission « récompenses et trophées » composée de l’Irlandais et de Moutous. Le simple énoncé de sa composition donne une idée de l’ampleur des risques que nous avions pris sur cette commission. Totalisant à eux deux un degré de connerie qui les place largement au niveau international, ayant plusieurs fois fait l’objet de traitement psychiatriques lourds (à la suite d’une tentative de viol sur un platane pour Moutous) et interpellés à de nombreuses reprises sur la voie publique pour usage illégal de costumes de chiens (3 mois avec sursis pour l’Irlandais sur plainte de la SPA), nos deux compères ont cependant délivré une copie impeccable à tout point de vue. Qu’on en juge à la lecture des récompenses prévues pour les participants :

-  Une tête de sanglier décédé peint en jaune et bleu, dont le regard exprime la stupeur (une procédure judiciaire est en cours contre nos camarades pour mauvais traitement à animal bien que la pauvre bête n’ai pas été colorée de son vivant).
-  Une brique jaune et bleue (très bien pour décorer un fond de grange ou pour jeter dans une mare au fond d’un bois).
-  Des petits tableaux peints par des Malaigits sur le triple thème poétique et léger du sanglier, de la chasse et de la bite.
-  Des t-shirts Crédit Mutuel super classes (obtenus grâce aux pressions amicales exercées par Marco sur son banquier qui a eu le choix entre nous filer 100 t-shirts ou se retrouver dans une gravière à Gagnac avec un godet de pelle accroché au cou) et des bonnets de laine LAHO (entreprise de location de matériel de BTP haut de gamme coulée par la crise des subprimes).
-  Des CD avec une compilation de chansons sur la chasse, musique idéale si vous voulez vous suicider ou provoquer un mouvement de foule incontrôlé dans un stade, ou encore faire fuir un troupeau de Bisons.
-  Des bouteilles de Castelvin mis en bouteille en Corée du Nord.
-  Des exemplaires du « Chasseur français » (le plus récent datant de 1982).
-  Des mugs, des porte-clefs, des stylos, des brosses en forme de bite et plein d’autres choses encore qui ont fait briller les yeux des petits et des grands !

Cerise sur le gâteau, nos deux amis des bêtes ont agrémenté la fin de la première rencontre d’un petit sketch éducatif destiné à amuser les enfants, sur le thème de la sodomie forcée opérée par un Dalmatien de 110 kg sur un poulet géant. L’histoire ne dit pas si la démonstration a été entièrement simulée mais devant le sourire béat de l’Irlandais et le regard fixe de Moutous à l’issue de la performance, on est en droit de nourrir quelques interrogations. En tout cas, à voir les visages congestionnés et transpirant de certains spectateurs, on mesure la puissance évocatrice que le jeu d’acteur de nos deux collègues a su insuffler à cette brillante démonstration qui, si elle ne les mène pas en prison, pourrait les propulser au panthéon du porno zoophile.

Avant d’en venir à l’apéro et au repas, soulignons aussi le rôle majeur mais ingrat de l’équipe technique qui a œuvré pour la mise en place et le bon déroulement du tournoi (je vais en oublier) : Lolo qui a fait la déco du terrain (avec des guirlandes traditionnelles en PQ comme on en fait dans son pays d’origine aux Samoa), mais aussi Mariokart et Francky le Gay qui se sont occupé de la sono (ensemble à la scène comme à la ville, Mario et Francky animent à la demande communions, Bar-mitzhva ou noces de diamant à des tarifs défiant toute concurrence). Un coup de chapeau aussi à notre camarade M.A.S.H qui a récupéré le pognon auprès des participants au repas du soir et qui a distribué les tickets, tâche ingrate aussi mais indispensable pour laquelle il n’a prélevé à titre personnel que 15 % du total.

Difficile de citer tous ceux qui ont participé aux matchs et ont donné un coup de main comme Bidibulle et Stan qui ont pris soin de ne pas se péter pour une fois, ce qui est une très bonne chose vu qu’on avait oublié la pharmacie (bon, Stan est quand même devenu le premier joueur de rugby au monde à se faire piquer par une guêpe en plongeant dans l’en-but pour marquer, ce qui est une façon comme une autre de faire l’intéressant...).

Saluons aussi la présence amicale de quelques anciens : Le Barde dit « le brise-glace », qui nous a livré aussi de la marchandise (j’y reviendrai), Carlito l’inoxydable, Alain le fidjien blanc et notre ancien président Jean-Paul Cassou, sur qui les années n’ont pas de prise !

Par ailleurs, n’oublions pas qu’au bord du terrain, solidement retranchés dans leur « manège carré », tapis derrière la tireuse, embusqués tels des snipers, officiait une équipe de choc mes amis ! Une équipe comme on en voit peu ! Les commandos de la bibine, les pistoleros de la roteuse, les cadors de la mousse, j’ai nommé : Caniche, Didier et Patrick (percussions et roulement de tambours). Dès 10h du matin notre équipe était présente pour bien caler la tireuse, c’est important, et pour bien amorcer le premier fût, c’est important aussi, avec l’aide bénévole de 7 ou 8 personnes qui ont participé au « réglage »…On ne sait pas si le réglage a été efficace, mais ce qu’on peut dire avec certitude c’est qu’on ne risquait pas de se faire piquer la tireuse vu le monde qu’il y avait autour.

En tout cas bravo à la commission « bibine et manège carré » qui s’est acquitté de sa tâche avec brio (Guiseppe Brio, un pote italien qui a filé un coup de main) et maestria (Pipo Maestria, un autre pote italien), distribuant la bière à bonessian (Anastas Bonessian, un pote arménien) et les glaçons avec parcimoni (Mateo Parcimoni, un pote corse).

Enfin, une fois les fûts asséchés et les douches prises, tout le monde s’est dirigé vers la salle municipale pour s’enquiller l’apéro amélioré par les soins de JC La Crampe qui a insisté pour confectionner des amuse-gueules végétariens et bio cultivés dans son propre jardin : carottes, concombres, radis etc…JC fait tout pousser chez lui, il fait lui-même son fumier avec du caca et son compost avec des pelures de patates, et pour l’occasion il a même fourni le Ricard bio fait dans le garage selon une recette de famille à base de fuel et de sciure (ça on l’a pas dit avant pour ne pas inquiéter les gens, déjà que la Suze de Moutous avec le lézard crevé dedans ça nous a foutu une réputation de merde…).

Les survivants (environ 80 personnes quand même) ont ensuite pu se mettre à table pour apprécier le repas confectionné toute l’après-midi par le trio infernal Marco-Fernand-Guillaume à qui on se doit de rendre hommage ! Voici un petit aperçu du menu proposé par nos forçats de la marmite :
-  Farandole de melons sur son lit de salade printanière
-  Fayots en manteau de couenne avec sa saucisse cuite au chauffe-eau en tôle de récup
-  Fromage bio du jardin de JC
-  Croustade façon Bardy (fournisseur officiel pour le dessert et le pain, merci à lui pour la qualité des produits et pour son aide !)
-  Café bio du jardin de JC
-  Armagnac bio du jardin de Xavier qui avait apporté son nectar gersois en plus d’avoir participé au « réglage » de la tireuse évoqué plus haut, ce qui montre qu’il a été extrêmement présent sur le volet boissons de l’évènement.

En tout cas, chacun a pu apprécier la qualité de la bouffe et du service (sur chariot à roulette non motorisé s’il vous plait), irréprochables et à la hauteur des efforts consentis par nos masterchefs, même si on se doit de formuler un petit bémol : il manquait peut-être quelques melons. Une franche réussite donc pour un coup d’essai, que confirment ces extraits d’articles parus dans la presse dès le lendemain :

« Les Malaigits remportent la première édition de LA BATTUE et font sauter l’audimat » Téléloisirs « Du jeu, de la bière, et des fayots…et si c’était ça le rugby ? » Midi Olympique « Le sanglier, créature noble, ne pouvait pas être mieux honoré… » Le Chasseur Français « En associant rugby, gastronomie, musique et peinture, les Malaigits font le lien entre le sport et la culture » Télérama « どの壮大なトーナメントですか “ La dépêche de Tokyo

Comme j’ai un peu tardé à faire ce compte rendu, j’ai eu le temps de recevoir du courrier relatif à l’évènement, et je profite donc de l’occasion pour répondre à quelques demandes de fans qui veulent quelques précisions :
-  En réponse à Aurélien, 25 ans, DJ au Cap d’Agde, qui voudrait une copie du CD de chansons de chasse et de bruits d’animaux inclu dans les lots des participants, je signale que nous en avons encore un ou deux exemplaires mais ils ont été saisis par la gendarmerie sur plainte du ministère de la santé. Moutous a dû détruire ses fichiers, ce qu’il a fait en les mangeant. Et il a trouvé ça bon.
-  Pour Philippe Etchebest, qui nous demande la recette des fayots-saucisse, Marco me précise qu’il faut de la saucisse, des fayots et des couennes. On est bien avancé. Il m’a avoué aussi qu’il avait mis un ingrédient mystère. Comme le savent tous ceux qui ont assisté à la tambouille, il s’agit de la gnole du bocal de cerises qui a été ajouté aux fayots l’air de rien. Je rappelle que Marco nous a cassé les noix toute la journée pour qu’on lui bouffe ses cerises (les fruits, on est bien d’accord). Si certains étaient ronds après le plat ils savent pourquoi.
-  Jean-Jacques, 42 ans, de Fanchon-la-salope (Hte Loire), me demande le nom de la créature velue qui traverse le terrain à la fin du match Grisolles-Aussonne et qu’on entrevoit furtivement dans le reportage de Stade 2. Cher Jean-Jacques, il peut s’agir de Moutous ou de l’Irlandais qui se livraient à leurs ébats nuptiaux à ce moment-là, mais il se peut aussi que tu aies aperçu Xavier qui avait enlevé son maillot. Ou alors c’est un ragondin.

Voilà pour ce compte-rendu (incomplet hélas comme disent les grecs, désolé si j’ai oublié de citer quelqu’un), à très bientôt pour la reprise et bien sûr pour la préparation de la deuxième édition de LA BATTUE !!

Vive le rugby et longue vie aux Malaigits !!

Pierre


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