THE malaigits

MALAIGITS-GRISOLLES

VICTORIUS SUM...
mercredi 30 novembre 2016 par pierremedous

Bonsoir messieurs.

Disons-le tout de go. En un mot comme en cent, n’y allons pas par quatre chemins. Point de tergiversations, le plus court chemin est la ligne droite : Je suis chafouin. C’est toujours mieux qu’être chat-bite. Je suis chafouin parce que j’en ai entendu certains qui disent que les comptes-rendus des matchs ne sont pas assez structurés…A l’apéro d’après match de vendredi dernier, plusieurs personnes ont évoqué à mots à peine couverts le fait que les comptes-rendus étaient brouillons, tout en bordel, sans aucun plan, et que ça la foutait mal.

Bon.

J’en prends acte. Et je ne suis pas homme à rester sourd aux lamentations de la plèbe qui gronde sous mes fenêtres. Je vous ai compris, comme l’a dit Louis XVI alors qu’il renseignait des touristes japonais croisés sur le chemin qui le menait à la guillotine. Louis XVI était serrurier et polyglotte, c’est-à-dire qu’il ouvrait les portes avec sa pomme d’adam. Donc pour répondre à cette demande légitime venant d’un public lettré et amateur de texte construits, je vous propose donc de découvrir le compte-rendu du match contre les Ingranieros de Grisolles en suivant le plan rigoureux et équilibré suivant :

Introduction 1) Jano sur la Lune. 2) Nono foudroyé ! 3) Marco a la gastro… 4) Moutous dans son cul. 5) Sébastien première ! 6) Quod Patricius ! 7) Chantal sous la douche… Conclusion

Au coup d’envoi, les Malaigits affichaient un effectif encore une fois satisfaisant, puisque nous étions 22 aptes à jouer, mais nous avons dû dépanner nos amis de Grisolles qui n’étaient que 12 au début puis 14 ensuite. Cela a réduit nos possibilités de roulement mais il est de tradition en rugby loisir de compléter l’équipe adverse, et nous en avons profité bien des fois ! Le match fut une orgie de jeu offensif, ce qui est la marque de fabrique des Malaigits qui n’ont jamais dans leur histoire cédé à la tentation d’un rugby physique, en dépit de la présence dans leurs rangs de nombreux joueurs au gabarit hors normes. De façon surprenante, les Malaigits ont toujours cherché à pratiquer un rugby intelligent, alors même qu’ils ne sont pour la plupart pas équipés pour réfléchir ! Comme quoi…

Bref, le match fut émaillé comme d’habitude de moments de grande intensité dramatique, quelquefois drôles, parfois émouvants : des émotions, des larmes, des rires, du sexe…Mesdames, messieurs, voici les moments forts de ce Malaigits-Grisolles, 17ème édition, remporté par nos couleurs sur le score de 6 à 3.

1) Jano sur la Lune. Si je commence ce compte-rendu par ce titre extrêmement vendeur, voire aguicheur même (dès qu’on parle de Jano la foule bruisse), c’est que notre camarade a connu lors de cette rencontre plusieurs expériences inédites qui lui ont, à coup sûr, ouvert de nouvelles perspectives ! Tout d’abord Jano a joué devant. Avec les vrais hommes. Avec nos amis Grisollins pour commencer, puis parmi les siens ensuite. Il nous a dit avoir beaucoup aimé cette promiscuité virile, ce mélange sensuel des corps qui lui ont rappelé la colonie de vacances du séminaire de l’abbé Dalongue, durant lequel il avait été initié aux massages californiens. Mais cette expérience n’était rien comparée à ce qu’il a vécu lorsque Marco et JC l’ont soulevé en touche pour la première fois ! Surpris par l’impulsion brutale initiée par ses soutiens, Jano s’est retrouvé dans la stratosphère, les oreilles bouchées et le souffle coupé par le manque d’oxygène ! En plus JC lui a mis un doigt dans le cul, comme il le fait à chaque fois qu’il occupe le poste de soutien arrière, ce qui a décuplé la sensation ! Ensuite c’est Didier qui a tenu à le soulever par l’arrière au bout de la 14ème touche, et c’est à ce moment-là que Jano a demandé à être remplacé « pour que tout le monde puisse jouer » comme il l’a souligné alors qu’il regagnait le banc en boitant.

2) Nono foudroyé ! Notre jeune camarade Arnaud, dit « Nono », nous a également fait un coup terrible vendredi soir : décalé sur l’aile à la 8ème minute par une action de classe de la ligne de trois-quarts (non, vous avez bien lu), Nono a couru 40 mètres le long de la touche pour inscrire un essai magnifique qui a fait se lever le public du stade de Roques ! Reprenant sa place après cette course folle, on a cependant vu notre jeune recrue donner rapidement des signes de faiblesse et se diriger vers le banc d’une démarche mal assurée… Interrogé sur son état, Nono répondit « J’ai mal à la cheville et je crois que je vais vomir… » et sur ce, il s’allonge et ne bouge plus ! L’incohérence de ses propos n’étant pas sans rappeler ceux de Bruno à Labarthe, on s’est un peu inquiété mais comme Patrick était là et qu’il a été médecin en Bulgarie il a pris les choses en main : « Il fait une hypoglycémie de la cheville, c’est pas grave mais il faut du sucre ! Des Pépitos c’est l’idéal ! » « Des pastilles Valda c’est bon ? » dit Jean-Marc « Non, ça peut provoquer une embolie du genou » fit Patrick Heureusement j’avais un paquet de Granolas dans le sac, j’en ai toujours sur moi, avec de la ventrêche et une gourde de Fernet-Branca, au cas où... Notre ami Nono s’est donc jeté sur les Granolas comme la maladie sur les poules et en quelques minutes il l’avait déquillé et avait retrouvé des couleurs ! « Merci docteur, vous êtes formidables ! » dit-il à Patrick avec des trémolos dans la voix. « C’est rien petit…si tu savais le nombre de jeunes comme toi que j’ai sauvé dans ma vie… » Qu’on se le dise, Patrick-knacky est à présent notre soigneur officiel.

3) Marco a la gastro… Vendredi, Marco dit « Bifteck », était un peu dérangé du bide. Pour une fois que c’est pas de la tête ont murmuré certains… Bref, il avait un début de gastro. Et on a senti tout de suite que notre ami Irish, le Phacochère du Connemara, était inquiet pour le déroulement du match, et particulièrement des mêlées, dans lesquelles il pousse au cul de Marco comme tout bon numéro 8 qui se respecte…On comprend son inquiétude, partagée d’ailleurs par tous les membres de la troisième ligne, car en fonction de la pression et de l’étendue du problème gastrique, il pouvait y avoir des dégâts collatéraux…Même Daniel et Cyril, en 9, n’étaient pas tranquilles… Du coup, personne ne s’est attardé en mêlée et on peut même affirmer que la gastro de Marco a contribué à dynamiser le jeu ! Au final, Marco ne s’est pas chié dessus et on lisait le soulagement général dans les yeux des protagonistes à l’issue du match ! « A un moment j’ai entendu un gargouillis bizarre et j’ai eu peur » lui a dit Flo à la fin « Non, c’est moi qui ai lâché une caisse foireuse ! c’est rien ! » répondit Caniche… Pour sécuriser la soirée, Patrick à quand même prescrit à notre camarade un paquet de Pépitos à prendre au début du repas « pour éviter la phlébite du ventre » comme il dit « tu peux mettre des cacahuètes aussi, ça colmate ». On n’est jamais trop prudent.

4) Moutous dans son cul. Je n’ai rien à dire sur Moutous cette fois-ci mais comme je me suis engagé par contrat avec Victoria’s Secret, son sponsor, à le citer au moins une fois par compte-rendu, je dois bien le faire… C’est vrai qu’il a pas été bon mais comme il a des dossiers sur tout le monde il va continuer à jouer. Remarquez, il y en a qui n’ont pas de dossiers, qui sont pas bons non plus, et qui jouent quand même donc ça veut rien dire… Quand même il n’est pas venu pour rien car il est reparti avec une ordonnance de Patrick pour son problème de circulation de Suze dans les jambes. « Deux Pépitos dilués dans du Kas le matin à jeun pendant 6 mois » lui a recommandé notre sorcier.

5) Sébastien première ! Une première apparition sur le pré pour un de nos néo-Malaigits : Sébastien, dit « Bézo » ! Notre camarade est surnommé ainsi à cause de son passage chez les chasseurs alpins, c’est une histoire incroyable, la prochaine fois demandez-lui de vous la raconter c’est un truc de dingue ! Pris en charge par Didier, Irish et Marco, « Bézo » s’est fondu dans le collectif comme un aspégic dans la flotte (ou comme un Pépito dans le Kas si vous préférez) ! Très présent dans les tâches ingrates, Sébastien a réussi son entrée ! Seule préoccupation : vu les trois fées qui se sont penchées sur son berceau, on peut craindre qu’il n’évolue pas vers la pratique d’un rugby de dialogue et de partage, mais bon, on peut pas tout avoir…

6) Quod Patricius ! Patrick-knacky faisait son retour dans le groupe en tant que remplaçant-titulaire après une grave blessure consécutive à un épisode relaté dans le pilote de la série (vous le trouverez sur Youtube, tapez « le type qui perce avec 8 côtes en vrac et s’effondre juste après »). Au début du match il a dit « je rentre à la fin du premier tiers-temps » Après il a dit « je rentre au milieu du deuxième et je pète tout ! » Finalement il est rentré au troisième tiers-temps et il s’est fait mal. Mais comme il est dur il l’a pas dit, il a gobé deux Pépitos et il a fini le match comme ça.

7) Chantal sous la douche… Notre camarade Jonathan, dit « Chantal », qui nous vient du 15, avait amené son gel douche aromatisé au Cantal, spécialité d’Aurillac, et tenait à le faire partager à ses camarades. Chez lui, il nous a expliqué qu’il avait aussi du dentifrice au Cantal, des pantoufles en forme de morceaux d’entre-deux et la table du salon c’est une meule (pas une mobylette, ça veut dire un grand fromage). Dans sa voiture il a un petit bout de Salers accroché au rétroviseur, pour que ça sente bon. Moi pour avoir la même odeur je laisse les crampons sur le siège arrière jusqu’à ce que maman les foute au feu. Pour ceux que ça intéresse, il peut vous avoir du gel douche au Cantal doux à un prix pas piqué des vers. Par contre c’est une palette minimum. Pour les fêtes ça peut faire un cadeau sympa.

Bon, voilà, c’est à peu près tous…

Juste quelques infos importantes :

-  Les équipements seront bientôt là, mais suite à une erreur sur la commande, les nouveaux maillots seront jaunes avec les Barbapapas floqués dans le dos. Sinon c’est les mêmes.
-  Comme convenu avec la municipalité, nous nous sommes engagés à participer à la vie associative de Roques, et notamment à faire du bénévolat auprès des personnes âgées. Nous devrons donc bientôt désigner deux Malaigits pour aller faire une séance de lecture à la maison de retraite des « gais souriceaux ». Le public, essentiellement féminin et âgé de 74 à 98 ans est très sympathique et il y aura de la Camomille et des boudoirs à volonté. Pour notre part, le Président et moi iront œuvrer de la même manière auprès du club féminin de pole-dance qui a besoin d’un sérieux coup de main.

A très bientôt sur le pré !

Vive le rugby et longue vie aux Malaigits !

Pierre


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