AUSSONNE - MALAIGITS : 1 - 3

Avant toute chose, je souhaiterais apporter une réponse à de très nombreuses lettres qui nous sont parvenues tout au long de l’année, envoyées par des fans qui veulent en savoir plus sur cette équipe devenue mythique dans le rugby loisirs : Les Malaigits.

La plupart de ces lettres portent sur la question de l’origine du nom de l’équipe...Pourquoi les "Malaigits" ? et pourquoi pas les "Galactits", ou les "49ers de Roques-city" ? Comme chacun sait, le terme "Malaigit" signifie "maladroit" en occitan, avec des prononciations variables selon le lieu : on dit plutôt "Maouagit" du côté de Rieumes et plutôt "Malaich’ti" du côté de Dunkerque...Mais ceci nous éloigne du sujet... A vrai dire, la première équipe des Malaigits, fondée en 1345 par Geoffroy Aupiets de Puy Smataing, chevalier et joueur-entraineur, avait la particularité de faire preuve d’une grande maladresse lors de ses prestations contre les équipes des villages environnants ! Il faut dire qu’à l’époque, on jouait avec un ballon en marbre dont le poids réglementaire oscillait entre 8 et 10 kg, ce qui favorisait les en-avants mais avait le mérite de limiter le jeu au pied au strict nécessaire... En tout état de cause, en vieux français, le maladroit était celui qui "Mal-agit", celui qui n’était pas capable de réceptionner une passe de 20 m et qui prenait la balle en marbre dans les gencives en bout de ligne... Au fil des siècles, le nom s’est un peu transformé, devenant "Maloygits" au 17ème siècle, puis"Malangits" après la révolution ( à partir de cette date on remplaça le ballon en marbre par une souche de noyer sculptée, beaucoup plus maniable, moins glissante, mais qui s’usait plus rapidement...). Enfin, c’est en 1925 que l’étymologie définitive du mot fut arrêtée : les "Malaigits" modernes étaient nés...

Voilà, amis rugbymen, fans d’aujourd’hui ou d’hier, amoureux du beau jeu, pourquoi les Malaigits portent ce nom légendaire, et pourquoi ils sont dépositaires d’une histoire plusieurs fois centenaire que justifie notre devise : "Mauvais, mais vaillants !"

Pourtant...pourtant...il nous faut bien constater que les Malaigits contemporains collent de plus en plus mal à leur histoire et à leur devise, car leur niveau de jeu s’est considérablement élevé depuis une bonne vingtaine d’années et s’ils sont toujours aussi vaillants, le fracas de leurs performances est en train de franchir les frontières de l’ovalie pour retentir aux quatres coins de la planète ( ce qui est une incohérence géographique mais passons...) !! Pour preuve, je citerais cette définition que donne à présent le Petit Larousse Illustré :

Malaigit(s) : n.m Joueur de rugby légendaire, mi-homme, mi-all black, créature merveilleuse capable de changer en essai n’importe quel ballon tombé, de crocheter six défenseurs dans une cabine téléphonique, de faire un placage "cathédrale" à un ours polaire et de rafuter un bulldozer.

On ne saurait dire mieux, et le match disputé vendredi dernier à Aussonne confirme de la plus belle des façons cette montée en puissance ! Disputée sur un terrain spongieux, la rencontre fut rude, engagée, mais aussi ouverte et tournée vers l’attaque, servie par deux équipes afutées et un arbitrage exemplaire... Fidèles à leur habitude, les Malaigits encaissèrent un essai rapidement, sur un ballon mal négocié et ramassé devant la ligne par l’adversaire, puis lors du deuxième tiers temps, le jeu put enfin se mettre en place et après une attaque qui balaya le terrain à deux reprises, l’omniprésent Marco PERUCH put s’effondrer dans l’en but pour un essai magnifique qui fit se lever le public nombreux massé un peu partout et jusque sur la rocade... Un peu plus tard, deux nouvelles réalisations portèrent le score à 3-1, avec à la conclusion l’ami Joris qui venait pour la première fois et qui a marqué son entrée parmi les Malaigits de façon tonitruante ! La fin du match fut plus dure, les organismes commençant à fatiguer, surtout que la réserve de "pisse de caméléon" de Patrice était épuisée et qu’Alain avait oublié de ramener le Polonium 237 biélorusse qui nous donne cette pêche au réveil et ce teint si lumineux ( depuis qu’on l’utilise, on fait des économies d’énergie car on n’a plus besoin d’allumer les lampes à la maison...) ! Saluons cependant tous les Malaigits présents vendredi soir, au nombre de 18, pour leur contribution à cette partie si agréable pour tout le monde. Merci également à nos hôtes et amis Aussonnais, irréprochables comme d’habitude, tant au niveau de la réception que de l’esprit !

La fin de la saison approche mais ce n’est pas encore terminé ! à vendredi prochain pour la clôture, avec un match contre LA DEPECHE, un feu d’artifice, un défilé signé jean paul goude, des pom pom girls, des dragsters, des majorettes, un lâcher de taureaux dans les rues de Roques, un concours de tee shirts mouillés, un rassemblement de vieux voiliers, la musique du 23ème régiment de tirailleurs sénégalais, la patrouille de France, les tambours du bronx, la discomobile "cadence 8", l’équipe nationale norvégienne de Curling, un stand de napperons du club du troisième âge de Portet et des combats de gladiateurs !!

Venez nombreux !!

Vive le rugby et longue vie aux Maloygits !

Pierre