THE malaigits

SEILH - MALAIGITS : 4 à 3

Pas faire de fautes ! Pas faire de fautes !..
dimanche 20 février 2011 par pierremedous

Nous sommes le 20 février et voilà donc le premier compte rendu de l’année 2011. C’est le premier car j’ai chié celui du match contre ACTIA. A vrai dire je l’ai fait exprès car c’est ma façon à moi de protester contre l’utilisation des animaux dans les spectacles de cirque, ce que je trouve abusif, dégradant et non conforme à la convention de Timisoara du 24 mars 1946 qui stipule que tout animal participant à un spectacle doit être salarié et signataire d’un contrat de travail en bonne et due forme. Donc pour signifier ma solidarité à l’égard des Otaries, des Puces ou des Caniches savants qui sont pour la plupart employés au black, je n’ai pas rédigé le compte rendu du match précédent. Juste pour faire chier. C’était un cri.

Bon, maintenant que la colère est passée je peux rendre compte de ce magnifique match qui s’est déroulé à SEILH l’autre vendredi dans une ambiance de folie ! Dès l’arrivée au stade, les Malaigits ont provoqué une gentille pagaille car les jeunes du club local qui s’entrainaient ont déserté en hâte leurs ateliers pour se précipiter vers nous afin de se faire dédicacer sacs, maillots, shorts, vieux bouts d’élasto, protège-dents et tubes de vaseline ! On a beau être habitué, cela fait toujours chaud au coeur !!

Très vite la départementale qui borde le stade s’est trouvée engorgée et bloquée à partir de BEAUZELLE dans un sens et de GRENADE dans l’autre, ce qui n’est pas surprenant puisque le match était prévu à guichets fermés, l’entrée étant gratuite pour les enfants et les femmes de moins de 30 ans, ainsi que pour les membres du clergé orthodoxe ( le coup d’envoi a d’ailleurs été donné par le patriarche d’Alexandrie ). Pour l’occasion, et pour la première fois, un Audioguide en 18 langues ( dont le Copte et le Franc-Comtois ) était disponible pour 5 euros avec un fanion et un pin’s, afin de présenter au public la merveilleuse histoire des Malaigits, du 14ème siècle à nos jours.

Notons que nous disposions pour la première fois depuis longtemps d’une pharmacie fournie, alimentée par l’épouse de Pierre "LUCIOLE" ( on la remercie chaleureusement ) ! La dernière fois qu’on en a vu une c’était le 14 octobre 2002 et il ne restait plus qu’un demi rouleau de scotch et deux paires de ciseaux rouillés...D’ailleurs personne n’a osé s’en approcher ( par superstition sans doute ) et certains ont même fait un détour dans le vestiaire pour ne pas avoir à passer à côté en sortant ! Du coup elle est intacte et si ça continue on risque de la faire durer ! C’est dommage car elle est complête avec notamment de la potion de l’abbé Souris, des pastilles Valda, du blanco, une fiole ce Calvados, du Talc de Luzenac, des Tampax, un gargarisme, des plantes médicinales , un filet à poissons et bien sûr quelques pastilles de Polonium 210 importées d’Ukraine.

S’agissant du jeu, le match a commencé petitement pour les Malaigits qui étaient menés 3 à 0 au bout d’un quart d’heure alors qu’ils avaient entamé la rencontre tambour battant en produisant beaucoup de jeu ! Hélas, comme disent les grecs, quelques ballons tombés et une interception ont permis à nos hôtes de prendre le score. En fin de premier tiers temps, un essai rageur de Xavier "MATABIAU" BRU venait cependant ramener la marque à de plus justes proportions. A la reprise, les Malaigits se montraient intraitables en défense et Pierre "LUCIOLE" Sabbard échouait d’un cheveu sur la ligne pour le deuxième essai !! Ce n’était que partie remise puisque "EL PRESIDENTE" terminait victorieusement à l’entame du dernier tiers temps une action magnifique en première main et que Franckie "LE MAGNIFIQUE" égalisait dans la foulée sur un exploit personnel qui prouve une fois de plus qu’il n’est jamais aussi bon que quand il est fatigué...

Malheureusement, un quatrième essai encaissé sur un 45ème temps de jeu venait priver les Malaigits de la victoire, ce qui est d’autant plus rageant que la fin de match fut tout à notre avantage par un pilonnage en règle de la ligne adverse qui n’aboutit pas à cause d’un vilain geste dont s’est rendu coupable un adversaire et qui a mis un peu prématurément un terme à la rencontre...

En dehors de cette fin un peu Rock n’ Roll, le match fut plaisant et la soirée sympathique, avec un apéro amélioré à base de moules marinières !!

Un homme dans le match : Alain RISONFIFUENA, revenu des steppes russes où il se prépare physiquement en faisant son jogging torse nu dans la toundra, en dormant dans la forêt au pied des arbres, seulement vêtu d’un short et de vieilles baskets de l’armée rouge ! Il est d’ailleurs venu de Castelmaurou à pieds, en petites foulées, et est reparti de même après le match, le sac à dos lesté de 3 parpaings trouvés sur le chantier voisin...Un exemple à méditer pour tous !

Je voudrais à présent revenir sur le très nombreux courrier qui nous est parvenu à la suite de la publication d’un article faisant état des origines des Malaigits, c’était il y a quelques semaines et je relatais alors le premier match des Malaigits en 1342. Certains lecteurs ont souhaité apporter des précisions sur les faits et le contexte de l’époque, ou bien poser des questions et je les en remercie car grâce à eux, le grand public va mieux connaitre l’histoire légendaire de notre équipe et cette merveilleuse époque que fût le moyen-âge ! Jean PEUPLU ( 50 ) nous écrit pour préciser un point crucial : "De récentes découvertes ont permis d’en savoir plus sur l’équipement des joueurs de rugby contemporains des premiers Malaigits, on a retrouvé des sandales à lanières cramponnées avec des pointes crantées de 45 mm torsadées dont certaines ont servi lors des croisades, par exemple lors du siège de St Jean d’Acre pour gravir les murailles..." C’est sûr qu’avec ça on ne devait pas glisser et les rucks devaient être sympas... L’Abbé TONIERE nous écrit du 66 : "Vous évoquez à juste titre les petites chapelles en pierre qui servaient à l’époque de piquets de coin, et certains historiens prétendent que la cathédrale d’Albi serait en fait un piquet de coin subsistant d’un vaste complexe sportif consacré au jeu de rugby et qui s’étendait peut être jusqu’à Cordes, les vestiaires se situant dans l’actuelle basilique St Sernin !" Jordan TONKU ( 47 ) nous demande : "Quelles étaient les couleurs des Malaigits à cette époque ?" Excellente question cher petit Jordan ! Et bien autant qu’on le sache, les malaigits arboraient sur le terrain un pourpoint à damiers jaunes et bleus ( déjà ! ) et des chausses grises à gros grelot, ils étaient également munis ( tous ) d’un grands drapeau bleu et blanc sur lequel figurait le nom du joueur afin que le public les identifie pendant le match...C’était sans doute peu pratique pour faire des passes sur un pas ( je rappelle que le ballon était en granit ) et dans les regroupements mais ça devait être joli à voir ! Continuez à nous écrire pour compléter le petite histoire des Malaigits !

Enfin une information qui va en ravir plus d’un, et en particuliers les anciens du club : le répertoire d’après match des Malaigits va faire l’objet d’une adaptation sur glace par le spectacle "Holiday on ice", avec les choeurs de l’armée rouge en patins qui interpréterons "la belle épicière", "le curé de Camaret" ou "les fêtes de Mauléon" ! Début des répétitions en juin et location ouverte pour la première sous la halle de Rieumes à partir du 3 septembre.

Prochain match à Roques le 25 février contre BESSIERES !

Bonne semaine à tous !

Vive le rugby et longue vie aux Malaigits !

Pierre


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