GRISOLLES - MALAIGITS : 1 à 6

L’autre vendredi les Malaigits se sont déplacés dans le Tarn et Garonne pour l’unique match inter-départemental de la saison ! Cette rencontre retour fut l’occasion comme d’habitude d’assister à de magnifiques actions de rugby sur le terrain et aussi de déguster l’inévitable daube de Grisolles au repas d’après match, spécialité connue dans le monde entier et qui fait la renommée des « Ingranieros », surnom régional et poétique de cette équipe d’anciens fort sympathique !

Sous leur contrôle, je vous livre ( car de nombreuses demandes nous ont été adressées ) la recette de la Daube de Grisolles, aussi appelée Grisolline dans les quartiers « downtown » de la ville et Chouillasse sur les hauteurs :

  De la viande ( quantité : beaucoup )
  Des carottes ( il en faut neuf sinon les carottes sont qu’huit…pardon )
  Des petits oignons
  Des gros oignons
  Des moyens oignons
  4 litres de rouge par personne
  Du gras
  Un bouquet garni ( éviter les géraniums, préférer les fleurs de saison. Quantité : a bisto de nas )
  Temps de cuisson : 3 semaines à feu doux. Laisser reposer 1 mois. Réchauffer la veille pour le lendemain ( ou le lendemain pour le surlendemain, enfin tout le monde a compris…)

Accompagner exclusivement de patates, servir avec du rouge ( pas celui qui a servi pour le plat, ou alors il faut boire le jus, c’est une possibilité mais en général seuls les puristes s’y risquent…).

ATTENTION ! Comme pour le Fugu japonais, la grisolline-chouillasse doit être préparée par des chefs qualifiés, labelisés, estampillés et mandatés par l’association des artisans daubiers de France ! Sans cette précaution, le consommateur s’expose à ingurgiter une daube mal dosée en rouge et à passer trois jours sur les chiottes. Ne commandez que dans les établissement arborant l’autocollant « Daube-friendly ».

Pour terminer sur ce plat admirable, souvenons nous que la daube est une préparation très ancienne, et que le nom lui même a donné naissance à d’autre mots comme :

Dauber : Verbe signifiant recouvrir quelqu’un de daube.

Dauberman : Canidé affectionnant les plats en sauce et les carottes.

Dabausaurus  : Petit reptile préhistorique dont la viande servait aux australopithèques pour préparer la daube. Le Dabausaurus se chassait au plomb de 12 ou au collet ( pas le chien, ni le post-it)

D’aube  : Se dit de quelqu’un qui mange de la daube le matin de bonne heure.

D’aubade : Fête celte durant laquelle les amoureux chantaient en slip sous les fenêtres de leurs amantes et leur offrait de la daube, celles ci les remerciaient en lançant leur soutien-gorge.

D’auburn : Se dit d’une daube sous-dosée en pinard et qui est de couleur brune tendant vers le roux.

Mais au menu du repas il n’y avait pas que de la daube ! Il y avait aussi la célébration de la retraite d’Hubert SUTRA, vénérable président des « Ingranieros », qui s’est vu offrir un ban et une ovation bien méritée à l’issue d’un rapide discours introductif de l’ami Roland ( lequel en dépit des demandes de la foule n’a pas voulu montrer son cul )qui n’a duré que 27 minutes et 14 secondes pas une de plus. Puis vinrent les cadeaux : un splendide ordinateur portable dans son étui, le calendrier Pirelli 2012 ( Hubert adore les pneus ) et un repas au Fanal avec la personne qu’il voudra, à choisir entre Clara Morgane et Guiguite.

Les Malaigits souhaitent donc à Hubert une longue retraite et qu’il préside encore longtemps aux destinées de ce club !

Il me revient soudain à l’esprit qu’il y avait un match avant le repas, qui fut comme à l’accoutumée émaillé de gestes techniques ahurissants qui firent se lever le public dans les tribunes, et qui fut aussi le théâtre de combats furieux, d’une violence inouie ( rien à voir avec les esquimaux, je l’ai déjà faite celle là mais c’était en 2008) mais durant lequel aucun mauvais geste ne fut à déplorer ( à part Lionel qui a éternué dans un maul ce qui est dégueulasse ).

Un fait marquant cependant : la blessure de Florent « Buck Danny » DUTRIEUX , ouvert au cuir chevelu pour avoir donné volontairement un coup de tête à une chaussure adverse, ce qui ne se fait pas ( qui sème le vent récolte la tempête, qui met des bouffes prend des coups de pompe…). Immédiatement arrivé sur les lieux de l’accident, JP « M.A.S.H. » a retrouvé ses réflexes de Corée et a tenté de recoudre le malheureux avec un lacet de godasse, puis lui a confectionné un pansement de fortune à l’aide d’un casque de protection que Florent devra porter 3 semaines sans l’enlever…Cet épisode somme toute sans gravité aura permis néanmoins ( nez en moins c’est plutôt pour le Barde ) à Florent de gagner un deuxième surnom : « Papy Boyington ».

Grosse partie de Jean-Christophe, sur le point d’être papa au moment du match et qui aurait pu perdre les eaux en pleine rencontre ( c’est fait depuis…enfin, il a pas perdu les eaux, il est papa et on le félicite !! ), mais aussi de Christophe « Caniche » qui a fini à l’aile où il a pu faire parler sa pointe de vitesse sans risquer les radars ( bien qu’il ai eu en fin de match un vis à vis des plus vigilants ).

Une soirée comme on en redemande donc, à tout point de vue, et d’ailleurs ce sera le cas très bientôt puisque nous revenons à Grisolles pour le tournoi annuel le 5 mai prochain !

Pour finir, nous inaugurons un jeu pour nos fidèles lecteurs et spectateurs, grâce à l’aide de nos sponsors Victoria’s secret et La pie qui chante. A partir de maintenant, chaque compte rendu sera accompagné de quelques questions simples portant sur le match. Les réponses sont à envoyer par mail à Daniel ou à Patrice. Les gagnants du concours seront célébrés en fin de saison et se verront offrir à leur convenance une semaine en immersion totale avec la troupe du Crazy Horse ou une visite guidée avec Alain d’une cimenterie traditionnelle en Moldavie.

Voici les questions du jour :

1- Echappé petit côté à la 15ème minute, Marco « Bifteck » a adressé une passe à : a) Savonnette POUJET qui la loupe et prend un voyage b) La pharmacie des « Ingranieros » c) La tribune

2- Peu avant la fin du premier tiers-temps, « El Presidente » se saisit de la balle après une touche et tente le coup tout seul ! Que fait-il ? a) Il prend l’intérieur et 358 kg de bidoche sur la gueule b) Il feinte l’entorse du genou gauche, fait un roulé-boulé et file sous les poteaux c) Il envoie une « trois fromages » au Barde qui se fait désosser

3- 35ème minute : les esprits s’échauffent au sortir d’un ruck à cause d’un soit disant hors-jeu ( comme si ça pouvait arriver…). Arbitre de la soirée, Dan « L’ampoule » donne de la voix : a) « Allons messieurs un peu de calme, restons dans le bon esprit et ne laissons pas nos nerfs gâcher cette belle rencontre » b) « Autant pour moi, c’est ce gredin de Jean-Pascal qui était légèrement au delà ! Je ne l’avais point vu, mille excuses ! » c) « JP ta gueule, c’est moi l’arbitre ! Vous commencez à me gonfler, vous allez le prendre le sifflet ça va être vite fait ! »

A vos souris et jouez nombreux ! Vous pouvez également participer par courrier en envoyant vos réponses à Lionel MARQUET au 18 rue des carreleurs, 31540 Truelle-sur-Lèze.

Des nouvelles à présent de quelques absents de longue date :

Guilhem « Lustucru » MAZET est toujours en tournée de promotion de son livre intitulé « ma vie sans les pâtes » ( édition du Seuil, 85 euros ) dans lequel il raconte comment il a vécu 2 ans dans une tribu Papou qui ne connait pas l’existence des pâtes…C’est un ouvrage un peu dur qui n’est pas sans rappeler « Papillon » et à ne pas mettre entre toutes les mains ( surtout à cause des passages qui décrivent les crises de manque…).

Jean Luc PIANCA dit « Rastarocket » tient toujours un Ganja-shop à Kingston en Jamaique. Il a remporté le championnat local de Bobsleigh à 12 sur herbe catégorie astygmate. On espère tous le revoir bientôt sur le pré avec les Malaigits.

Voilà ! La saison continue, les beaux jours arrivent et la balle circule encore et toujours !

A très bientôt !

Vive le rugby et longue vie aux Malaigits !

Pierre